Nous sommes arrivés à une étape importante de notre voyage. Le but ultime qui nous paraissait si loin, il y a 8 mois encore: aller voir Célina, notre dernière étudiante d’échange, venue à la maison en septembre 2016 pour un trimestre. C’est donc 36000 kms plus tard que nous avons enfin posé El Patron à Tandil. Au passage, El Patron a rempli son objectif, celui de nous amener sains et saufs jusqu’en Argentine. C’est toujours avec beaucoup « d’appétit » que nous découvrons une nouvelle famille. Une fois encore, nous sommes accueillis à bras ouverts. Les parents de Célina, Marcella et César, se sont mis en quatre pour nous recevoir: Asado et visites. Nous irons pendant le week-end, voir les alentours en commençant par le parc « Centinela » de Tandil, réputé pour ses pierres qui tiennent debout par je ne sais quel miracle et son télésiège donnant accès à un point de vue sur la ville. Nous ferrons aussi un tour dans les hauts en quad et en 4X4 pour le plus grand bonheur des filles et de Michaël! Pour ma part, j’ai vite abandonné ce mode de transport car soit j’avançais comme une tortue, soit je hurlais dans le casque de mon mari!
Célina, devait faire une présentation de son échange dans son ancien lycée, comme nous étions là, nous y avons participé et pu nous rendre compte des différences non négligeables entre les classes de France et celles d’Argentine… une heure de cours avec ces monstres vaut bien une journée de classe chez nous!!!! Mais il était intéressant de voir la proximité entre les élèves et leurs professeurs.
Puis ce fut la journée au campo, entendez par là, la maison de campagne de la famille de Céli, au beau milieu d’une immense exploitation agricole de 900 hectares et 5000 vaches. Cette journée était attendue de Nell depuis le Mexique. En effet, suite à son appendicite, nous avions fait un skype avec Célina et sa maman qui avaient motivé Nell à plus manger en lui promettant une journée à cheval… Nul besoin de vous dire que cette proposition ne fut pas tombée dans l’oreille d’un sourd et qu’il ne s’est pas passé 2 jours sans que Nell nous la rappelle et nous demande combien de temps il restait avant d’arriver chez Céli! Heureusement, il y avait eu cette formidable journée en Colombie pour apaiser cette envie!!! La version « gaucho Argentin » de l’équitation a tenu toutes ses promesses: une peau de mouton en guise de selle, pas d’étrier, des champs de maïs plein de boue comme terrain de jeux et une façon très différente de monter. A la fin de la journée, nous avons fait un tour sur une des exploitations laitières et pu prendre « comme à l’époque » un bon litre de lait frais!
A ce stade de l’aventure, nous sommes dans l’expectative quant à la suite à donner à notre voyage. Les douaniers Chiliens ont déclenché une grève illimitée bloquant certains passages de frontières et par la même, la vente du camping car. Pour autant, nous serions plutôt favorables à retourner au Chili rapidement pour éviter les intempéries hivernales ainsi que le passage d’El Patron à Buenos Aires (15 millions d’habitants). Cela devrait se décider dans les jours à venir.