Voici plusieurs jours que nous roulons dans un environnement somme toute monotone. Nous venons de repasser la frontière du Chili pour aller à Santiago. Notre objectif est de vendre le camping car, mais les démarches administratives sont loin d’être faciles! Les gens sont intéressés mais veulent qu’El Patron soit déjà avec une plaque Chilienne et qui dit plaque Chilienne dit faire l’importation définitive et payer bien sur les impôts inhérents à l’importation. C’est là que ça se gâte car il faut faire ces démarches auprès des douaniers qui sont du secteur public mais qui font chacun leur propre tarif et qui ne sont pas d’accord entre eux sur la procédure à suivre et les papiers à fournir…mais à part ça, il paraît que c’est possible…c’est déjà ça. Sinon, je disais qu’il devenait compliqué de rester dans le camping car pour le moment. La première raison est que les températures commencent ont bien chuter. Vous me direz: » Et alors…vous avez le chauffage! » et nous vous répondrions que oui mais…. depuis le Pérou, nous n’avons pas pu recharger notre tank de gaz car en Bolivie ce n’était pas le même système qu’au Pérou. Déjà, nous avions du faire une pièce sur mesure. Mais bon, nous étions plein. Cela ne nous a donc pas fait défaut en Bolivie, ni au Chili. Lorsque nous sommes passés en Argentine, ça c’est corsé. Il est devenu impossible de recharger le tank. Comme nous ont si bien expliqué les Argentins: « tu oublis! ». Il a donc fallut acheter une bouteille et la connecter…mais ça vous le saviez déjà. Donc difficile d’avoir du chauffage, de l’eau chaude. De plus, comme nous avançons dans la saison et plus vers l’hiver (hémisphère sud oblige), la plupart des campings sont désormais fermés. Il n’est pas non plus évident de se recharger en eau, ça dépend beaucoup du pays où l’on se trouve et de la région. Comme nous avons traversé de nombreuses régions désertiques, l’eau étant comptée et même coupée à certains moments de la journée, il n’a pas toujours été évident de se recharger. Troisième point et non des moindres… voyez-vous à cinq, le linge s’accumule vite, sauf que depuis la Bolivie toujours, il n’existe plus de laverie automatique et les pressings sont très chers. Nous avons donc un bon 20 kilos de linge à laver! (Nous l’avons bien fait 2 fois à la main!) Et enfin, depuis le Pérou, l’internet se faisait rare. Nous ne trouvons plus de wifi en libre accès ou tellement lent que rien n’est possible. Donc le tout cumulé fait que nous venons de louer un appartement pour une semaine, avec toutes les commodités: eau chaude, eau à volonté mais pas potable (faut pas rêver!), internet, machine à laver, sèche linge et peut être même en prime un tremblement de terre. Les gens n’arrêtent pas de nous mettre en garde! La semaine dernière, les Chiliens en ont vécu de 6,8 et à priori, ils attendent des répliques! Charmant…non?!
Pour autant, la frontière Chilienne fut du gâteau! Tout le monde nous disait que c’était une frontière très compliquée avec fouille intégrale du camping car, qu’il fallait s’attendre à y passer entre 5 et 8 heures…mais ça c’était sans compter avec notre bonne étoile. Déjà, nous n’y étions pas en pleine saison. Et puis lorsque l’agent chargé de la « revision » est entré dans le camping car, il s’est rapidement plaint de sont doigt. En effet, il était tout noir. Il avait pris un coup sur l’ongle. Alors direct, je lui dis qu’il fallait percer l’ongle pour que le sang sorte et que la pression diminue. Il ne connaissait pas la manip! Il nous a demandé de le faire. Mic a fait chauffer l’aiguille et lui a percé l’ongle…ça j’aurai pas osé! Il était tellement soulagé de ne plus avoir mal, qu’il nous a laissé partir sans fouiller le camping car de fond en comble! Voilà, ça fait partie des petites histoires de notre voyage mais qui nous aurons bien fait rire!
Côté Argentine:
Côté Chili: