A la recherche d’internet

Lundi 24 avril, lendemain du premier tour des élections présidentielles en France. La veille, nous étions arrêtés au beau milieu d’un canyon, aux termes de Hualfin… sans aucune connexion. L’objectif du jour était double, faire environ 300kms jusqu’à notre prochaine destination et trouver internet pour connaître les résultats des élections. 60 kms après notre départ, nous étions à Londres. Sur la place centrale du village, nous voyons un policier et lui demandons où il est possible de capter la wifi, en lui expliquant la raison. Ce dernier, nous propose de nous accompagner à son domicile pour prendre son internet. Nous le suivons et arrivons à nous connecter. Bien sur la discussion s’engage et rapidement, il nous demande si nous sommes pressés ou si nous pouvons « perdre » une journée dans notre voyage pour que l’on prenne le temps de discuter et qu’il nous montre les alentours. Nous voilà donc posé! Nous en profiterons pour leur acheter un kilo de noix de leur production. Rapidement, nous faisons la connaissance de toute la famille Fabian, le père, Sandra la mère et leurs quatre filles: Eveline, Michaela, Sabrina et Candela. Nous leur faisons des crêpes, nous ferons une petite balade sur les hauts de la colline. Les balades dans cette région ne sont pas de tout repos! Il n’est pas possible de s’agripper à la végétation car ce sont des cactus partout! Alors régulièrement on entendant chez les français faire des « ailles », « ouilles »! Le soir, nous avons été reçu comme des rois: préparation d’un asado, d’enpanadas, d’une mousse au chocolat, échange de recette de cuisine. Nous sommes revenus au camping car avec de la confiture maison, des herbes médicinales pour la circulation du sang, les maux de gorge et la digestion, du thé à maté…bref un accueil encore extraordinaire.

L’Argentine vue par des français

L’Argentine est vraiment à part. C’est un pays plein de contrastes ou plutôt plein de contradictions. Les maisons, la façon de vivre sont très européennes. Mais c’est un pays où vous ne pouvez pas retirer plus de 2000 pesos par jour ce qui est équivaut à un peu plus de 100 euros par jour alors que beaucoup de choses s’achètent en liquide. Vous devez payer vos factures dans des boutiques conçues à cet effet. Les Argentins font la queue pour tout. Si vous faites les courses, il faut payer avec une carte bancaire à votre nom avec une pièce d’identité sinon, vous laissez vos courses! L’importation de véhicules d’occasion est interdite. Vous voyez donc des voitures neuves mais surtout des épaves qui roulent encore!

Les gens sont très aimables et cherchent toujours à vous aider. Nous avons vu aussi beaucoup de pauvreté. Cela ne fait pas longtemps que nous sommes en Argentine mais ce pays regorge d’anecdotes!

Voici un petit florilège des voitures qui ont croisé notre chemin! J’en connait qui vont se régaler! Et si vous veniez en acheter une d’occas?!

La route pour Cafayate

Nous avons quitté la ville de Salta ce matin, le coeur lourd. Nous étions dans un camping et nous nous sommes retrouvés à côté de tentes igloos. Sauf que c’était des familles qui vivaient ici à temps complet, sans chauffage, sans aucune commodité ou presque… avec 6 enfants, de 2 à 15 ans. Les nuits se font fraîches en Argentine, nous sommes en automne. Tout en faisant l’école de Nell, je regardais leur façon de vivre et je me suis sentie si mal de voir que c’était possible, d’être spectatrice de cette misère. Les enfants se sont préparés pour aller à l’école, ils ont enfilés leurs uniformes…ni vu ni connu. Du coup, je n’ai pas réussi à prendre de photos de la ville dans le centre historique, ça ma parut tellement futile. Heureusement, Nell grandit, elle a des vêtements qui ne lui vont plus, Marie aussi et du coup on a pu donner des affaires, une paires de botte à une autre dame qui n’a plus de chez elle non plus. Bien sûr vous me direz que ça existe aussi en France…je le sais mais c’est pas pour ça que c’est supportable.

A Salta, nous avons visité aussi un musée qui parle des trouvailles archéologiques faites sur les sommets des montagnes à plus de 6800m d’altitude. Les peuples avaient pour habitude de faire des sacrifices pour honorer la Pachamama. Les enfants qui représentaient la perfection étaient alors conduit au sommet. On leur donnait de l’alcool pour qu’il ne se rendent compte de rien et étaient enterrés vivants. Trois enfants ont été retrouvés. Une de 6ans, un autre de 8 ans et une de 15 ans. Les corps ont été conservés à merveille mais c’est étrange de regarder ces enfants…sacrifiés.

Enfin, nous avons dû résoudre un problème matériel d’importance. « El Patron » a besoin de gaz pour faire chauffer l’eau, la cuisine et le chauffage. Sauf qu’à chaque fois que l’on change de pays ou presque, les modalités de rechargement changent. Au Pérou par exemple, nous avons dû faire une pièce sur mesure. En Bolivie, c’était encore un autre système mais nous avions rechargé au Pérou, donc c’était bon. En Argentine, c’est encore plus compliqué, car il n’est plus possible de recharger directement notre tank. Michaël a donc dû acheter des tuyaux, un détendeur et une bouteille de gaz externe pour que l’on puisse se chauffer, cuisiner. Mission réussie et heureusement car nous commençons à avoir besoin du chauffage la nuit! Une fois tous ces problèmes résolus, nous sommes partis pour Cafayate. Nous sommes rentrés dans un région de vignoble. Nous préférons vous monter les belles vues de notre voyage du jour. Nous nous sommes posés quelques minutes pour visiter un magnifique canyon et Nell, au retour, nous a tous « sauvé » d’une énorme tarentule!

Purmamarca où les montagnes aux 7 couleurs!

Depuis la frontière, nous faisons la route jusqu’à Purmamarca. Nous sommes toujours avec nos 2 voyageurs à sac à dos. Nous allons au même endroit. La route est splendide et nous aurons même la chance de voir un renard qui à priori est coutumier des voitures qui s’arrêtent pour faire des photos. Nous aurons aussi la chance de croiser le chemin d’un nouveau salar où nous ferons des photos avec nos invités!

La route pour aller à Purmamarca:

Grâce à Elodie et Benjamin, nous trouvons un camping pour nous poser. Le problème est que les fils nous empêchent d’entrer dans la propriété, nous sommes trop haut. Cas cela ne tienne, le propriétaire sectionne un par un tous les fils et nous pourrons donc y passer la nuit! Nos routes se séparent à cet endroit avec Benjamin et Elodie. Nous allons faire la balade autour du village pour profiter de ces magnifiques couleurs! Il y a du beige, du rouge du vert, du violet, la roche est magnifique. Cette acte sera bien agréable.

 

Purmamarca:

 

San Pedro de Atacama

La route pour arriver à cette ville est non seulement désertique, très chaude mais aussi lunaire dans son paysage. L’entrée dans la ville est interdite au camion mais sans route de substitution. La ville en elle même ne casse pas 3 pattes à un canard. C’est très poussiéreux et notre sentiment est que ça sent l’arnaque à touristes à plein nez ! Comme à chaque fois que nous entrons dans un nouveau lieu, nous cherchons un endroit pour stationner et ce n’est pas une mince affaire. Finalement, nous sortons de la ville et allons visiter le Salar d’Atacama. Nous y dormirons, seul au milieu de nulle part. Le soir venu, nous sortons du camping car pour admirer la voie lactée, ce qui est la spécialité d’Atacama qui est situé juste à côté du plus gros télescope du monde à 5900m d’altitude. La visite ne peut se faire que le samedi et le dimanche, malheureusement, nous y sommes arrivés trop tard. La nuit fût fraîche mais ressourçante. Au petit matin, nous sentons un ras le bol général du Chili et de son accueil et décidons de poursuivre notre chemin vers l’Argentine. Louanne est aux anges car ça la fera repasser là où elle était allée deux ans plus tôt lors de son échange en Argentine et lors d’un de ses bus trip !

Iquique: une ville en zone franche

Nous avons posé nos valises pour 2 nuits à Iquique en bord de mer. Nous avons retrouvé le désert et les premiers contacts avec la population sont plutôt mitigés. Nous avons des accueils glaciaux des personnes qui normalement reçoivent des voyageurs. Nous trouvons au final un endroit très atypique puisque nous nous retrouvons sur un camp de base d’une école de parachutisme. Nous pouvons stationner avec notre camping car, profiter des douches et des sanitaires et Charles et Dany, occupent une chambre dans un container. C’est une drôle d’ambiance ! Nous les quitterons avant leur retour en France et poursuivrons notre voyage vers Calama. Pour aller à Calama, nous devrons repasser une frontière puisque nous quittons la zone franche et changeons de région. C’est assez étonnant… Nous devrons à nouveau montrer notre frigo car certain fruits et légumes ne peuvent pas changer de région…Arrivés à Calama, nous trouvons rapidement le camping booké sur Ioverlander mais l’accueil est à nouveau des plus désagréable et le tarif digne des plus beau RV park Américain, sauf que nous baignons dans la poussière et la vétusté ! Nous décidons donc de partir. Nous trouverons à dormir, sur le parking d’un supermarché qui accèpte que nous restions la nuit. Nous ferons le lendemain un ravitaillement alimentaire et nous voilà parti pour San Pedro de Atacama.

Passage de la frontière entre la Bolivie et le Chili

La veille au soir, nous dormons à Tolédo, à quelques kilomètres de la frontière du Chili. Malheureusement, il n’y a pas d’hôtel. Nous accueillerons donc Charles et Dany dans notre Camping car. Le soir, nous donnons le vélo que Trévor nous avait donné à un jeune du village. Il n’en revient pas et demande plusieurs fois s’il peut vraiment prendre le vélo. Au matin, les autorités communales viennent nous rendre visite. Nous prendrons le temps de discuter un peu avant notre départ. Notre réveil aura été matinale puisqu’à partir de 6h30, les klaxonnes des taxis et collectivos n’auront pas cessé de raisonner pour appeler le client…comme tous les jours !

Nous voilà donc en route vers cette fameuse frontière, tant redoutée des voyageurs, pour ses règles strictes et ses amendes ! Nous décidons donc de jouer franc jeu ou presque… Nous vidons notre frigo de tous les légumes et fruits, nous demandons conseils aux douaniers. Nous n’avons plus de viande et prenons le risque de cacher tous les souvenirs à base de bois, interdits sur le territoire Chilien ! Notre passage se passera très bien et dans un temps tout à fait raisonnable. Nous nous poserons dès le passage de la frontière car après nous savons que nous ne trouverons pas âme qui vive à des kilomètre à la ronde…200 pour être exact. Nous pensions trouver une station essence côté Chilien, ce qui ne sera pas le cas. Nous n’avons plus qu’à espérer qu’El Patron nous conduise jusqu’à la première ville d’Iquique à 200kms ! Ce que nous ne savions pas c’est que nous n’avions pas fini nos ascensions… Devinez quoi…c’est passé ! Nous avons profité de cette halte pour discuter avec un couple de français et un voyageur soliatire…français également. Ces personnes étaient charmantes !

 

La Salar d’Uyuni

La route pour arriver à Uyuni est d’une qualité exceptionnelle ! Le Dakar n’est certainement pas étranger à cela. Nous sommes sur l’altiplano à 3800 mètres. Nous nous poserons près du Salar, dans un hôtel de sel pour Charles et Dany avec la possibilité de stationner pour nous. Il faudra faire 4 kilomètres en sortant de la route principale pour aller jusqu’au Salar et là, ce ne sera pas de la tarte ! Nous sommes sur une route en terre, minée de trous que nous n’avions pas encore osé franchir jusqu’à présent. Une fois encore, nous demandons beaucoup à « El Patron » et à nos nerfs mais tout le monde s’en sortira ! Le soir Michaël va au bord du Salar pour voir s’il est possible d’y aller avec le camping car. La première difficulté est quavant de pouvoir rouler sur le sel, il y a une bande d’eau salée, dont on ne connaît pas forcément la profondeur. La deuxième difficulté, plus insidieuse est le risque quel’on ferait prendre à notre camping car en roulant sur le Salar. En effet, le sel s’insinue partout et à terme cause de gros problèmes de mécanique. Nous prendrons donc la décision de découvrir la mer de sel par le biais d’un tour organisé et de laisser « El Patron » au repos ! Nous ne regretterons pas notre choix car les 4X4 qui font les tours, sont équipés pour et pour autant, le sel s’accumulent sur la carrosserie et dans le radiateur. Nous partons donc le matin pour un tour de 400 kilomètres, avec un premier passage à gué pour entrer sur le Salar. On fait une première halte, pour voir une rivière souterraine dont l’eau remonte par bouillonnement à l’extérieur. Nous ferons la visite du musée de sel où tout est construit en brique de sel. Puis nous roulerons vers le volcan à 125 kilomètres de là. Nous sommes envoutés par le site. Toute cette étendue blanche. Une fois arrivé au volcan, nous prenons de la hauteur afin d’avoir une vue panoramique du site. Sur ce volcan, nous y déjeunerons et visiterons aussi une grotte avec des momies dont la conservation à l’air libre est exceptionnelle. Nous y verrons des détails à couper le souffle comme les ongles, les tissus musculaires et cheveux. Nous quitterons ce site pour aller visiter l’île du Salar d’Uyuni où les cactus y sont rois ainsi que les chinchilas que nous ne verront pas ! Une visite que nous garderons longtemps dans nos mémoires.

Découverte de la ville de La Paz

La visite de La Paz est une visite surtout aérienne .Nous décidons de le faire par les téléphériques qui survolent l’agglomération. Il existe 3 téléphériques, le vert, le jaune et le rouge. Ce dernier nous ramènera vers le centre ville. La ville est dans un canyon, coincée tantôt entre les montagnes rouges, tantôt beiges. Elle est très étendue. On ne peut pas dire que ce soit une belle ville. Il n’y a pas de vrai centre historique. Nous rentrerons dans l’après-midi à notre campement qui fait hôtel et restaurant et nous aurons le plaisir de « déguster » une raclette et une fondue bourguignonne avec une viande d’une qualité exceptionnelle ! Un vrai régal!

De la frontière bolivienne à La Paz.

La Bolivie est pour le moment la surprise du chef! Comme souvent, nous avons passé une frontière et nous nous retrouvons dans un environnement complètement différent du pays précédent. Les paysages sont à couper le souffle. Nous avons passé la frontière en un temps record: sortie du Pérou et entrée en Bolivie en à peine une heure! Nous en avons profité pour changer d’horaire, nous n’avons donc plus que 6h de décalage avec la France. Le premier soir nous nous sommes arrêtés au bord du lac Titikaka à Copacabana. Un endroit fort sympathique, très axé touriste et dès que l’on monte dans la ville, on entre dans le vif du sujet à savoir la Bolivie. Pour le moment, nous n’avons pas trouvé de supermarché, juste des étales où l’on trouve des fruits et légumes, de la viande, du fromage, des pâtes, du pain mais rien de réfrigéré.

Ce matin, départ pour La Paz à 150 km…on s’est dit: « trop facile ». Nous sommes partis à 9h30 et avons posé nos valises à 17h à La Paz!  Une vrai aventure! Nous avons tout eu: de belles routes, des paysages somptueux et puis arrivés à La Paz: les routes étaient minées…Bagdad! A plusieurs reprises, nous avons craint pour « El Patron » mais nous sommes passés. Nous avons dû mettre le camping car sur un ferry pour traverser les  830 mètres du lac Titikaka. Entendez par ferry, une barge en bois. La sortie fût épique et les vidéos seront sur fb!

La ville de La Paz est époustouflante. Cette ville s’est développée au fond d’un canyon avec une roche tantôt rouge, tantôt beige. Des revêtements de route quasi inexistants, des téléphériques qui survolent l’agglomération, du jamais vu jusqu’ici. La visite de La Paz est programmée demain, nous vous en dirons plus!